2 millions de Français ont reçu ce médicament : il expose à des effets graves et irréversibles
Publié le 25 décembre 2025 par: Être Heureux
Présenté comme un antibiotique particulièrement performant, ce traitement continue pourtant d’inquiéter les autorités sanitaires. En cause : des effets indésirables parfois graves, durables et mal connus du grand public.

Malgré des règles de prescription strictes, son utilisation hors cadre reste massive, exposant encore des millions de patients à des risques évitables.
L’Agence nationale de sécurité du médicament, ANSM, ne remet pas en cause l’efficacité thérapeutique de ce traitement. Le problème réside dans la gravité de ses effets secondaires, qui peuvent être invalidants, voire irréversibles. L’agence alerte régulièrement sur ces dangers, mais constate que des prescriptions non conformes persistent, parfois pour des infections bénignes qui ne le justifient pas.
Des effets indésirables multiples et parfois précoces
Les fluoroquinolones exposent à une large palette de complications sévères. Des atteintes des tendons, du système cardiovasculaire ou du système nerveux ont été documentées, parfois dès les premières 48 heures de traitement. Tendinites, troubles du rythme cardiaque, dissections aortiques, neuropathies périphériques ou encore troubles neuropsychiatriques font partie des effets recensés. À cela s’ajoutent des risques de photosensibilisation, pouvant provoquer des réactions cutanées importantes.
Une classe d’antibiotiques très répandue

Les fluoroquinolones regroupent plusieurs antibiotiques largement connus : ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine, norfloxacine, moxifloxacine ou encore delafloxacine. Ils ont longtemps été prescrits pour des infections courantes, comme les cystites, otites, bronchites ou prostatites. Or, ces indications ne sont plus validées par les autorités sanitaires, car elles exposent inutilement les patients aux risques identifiés.
Des chiffres qui interrogent les pratiques médicales
Malgré un recul de leur usage par rapport aux années précédentes, près de deux millions de personnes ont encore reçu une fluoroquinolone récemment. Plus préoccupant : environ deux prescriptions sur trois auraient été faites en dehors des recommandations officielles. Un constat qui alimente les inquiétudes des autorités sanitaires sur le respect des règles encadrant ces traitements.
Les symptômes qui doivent immédiatement alerter
Face à la gravité potentielle des effets indésirables, l’ANSM insiste sur la nécessité d’une information claire du patient. Toute apparition de signes inhabituels impose un arrêt immédiat du traitement et une consultation médicale rapide. Douleurs ou gonflements des tendons, faiblesse musculaire, palpitations, essoufflement, troubles visuels, sensations de brûlure ou engourdissements doivent être pris très au sérieux.
Des signaux d’urgence à ne jamais ignorer

Certains symptômes exigent une réaction immédiate. Des douleurs soudaines et intenses au niveau de l’abdomen, de la poitrine ou du dos doivent conduire sans délai aux urgences hospitalières, en raison du risque d’atteinte vasculaire grave. De même, toute réaction cutanée après une exposition au soleil ou aux UV artificiels nécessite un avis médical.
Un cadre de prescription strict depuis 2019
Depuis plusieurs années, les règles sont claires : les fluoroquinolones ne doivent être prescrites qu’en dernier recours. Elles sont réservées aux situations où aucun autre antibiotique n’est efficace ou approprié, et doivent être évitées pour les infections non sévères ou spontanément résolutives. Ces restrictions, en vigueur depuis 2019, découlent d’une réévaluation européenne approfondie de leur rapport bénéfice-risque.







