Décès du patient ayant reçu la première greffe de rein de porc génétiquement modifié
Publié le 12 mai 2024 par: Être Heureux
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Un espoir pour de nombreux patients en attente d’une transplantation s’est éteint brutalement. Le premier receveur d’une greffe de rein de porc génétiquement modifié, M. Rick Slayman, est décédé subitement, a annoncé dimanche l’hôpital Massachusetts General Hospital (MGH) de Boston. L’établissement, qui avait réalisé cette opération historique en mars dernier, a tenu à préciser qu’aucun lien n’a été établi entre ce décès et la greffe de rein de porc.
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Dans un communiqué empreint d’une profonde tristesse, le MGH a salué la mémoire de M. Slayman, considéré comme « une lueur d’espoir pour d’innombrables patients transplantés dans le monde entier ». L’hôpital lui a exprimé sa reconnaissance pour sa confiance et sa volonté de faire progresser le domaine de la xénotransplantation, cette technique consistant à greffer des organes d’une espèce à une autre.
Une première mondiale
En mars dernier, les chirurgiens du MGH ont réalisé une prouesse médicale en greffant un rein de porc génétiquement modifié sur M. Rick Slayman, un homme de 62 ans souffrant d’une maladie rénale en phase terminale. Cette intervention d’environ quatre heures marquait une première mondiale dans le domaine de la xénotransplantation.
M. Slayman, atteint de diabète de type 2 et d’hypertension, avait déjà reçu une greffe de rein humain en 2018. Malheureusement, cet organe avait cessé de fonctionner cinq ans plus tard, contraignant le patient à subir une dialyse.
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Une pénurie chronique d’organes
La pénurie d’organes disponibles pour les greffes est un problème récurrent dans le monde entier. Au MGH seulement, plus de 1 400 patients étaient inscrits sur la liste d’attente pour une greffe de rein au moment de l’opération de M. Slayman. Cette situation dramatique a poussé les médecins à explorer de nouvelles pistes, comme la xénotransplantation.
Le rein greffé à M. Slayman provenait d’un porc génétiquement modifié par la société de biotechnologie eGenesis, basée dans le Massachusetts. Les gènes nocifs ont été supprimés et certains gènes humains ont été ajoutés afin de rendre l’organe compatible avec l’organisme du receveur.
Un espoir brisé trop tôt
Malgré cette avancée médicale prometteuse, l’espoir suscité par la greffe de M. Slayman a été brisé par son décès prématuré. Néanmoins, les médecins du MGH restent déterminés à poursuivre leurs recherches dans le domaine de la xénotransplantation, convaincu que cette voie représente une solution d’avenir pour pallier la pénurie d’organes.
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