Juliette Binoche émue aux larmes, interrogations poignantes sur le plateau de Léa Salamé.
Publié le 2 mai 2024 par: Être Heureux
Les larmes de Juliette Binoche ont coulé sur les ondes de France Inter ce mercredi 1er mai. L’actrice française était l’invitée de Léa Salamé pour évoquer une tribune signée par une centaine d’hommes du monde de la culture en soutien au mouvement #MeToo. Un sujet qui a profondément ému l’actrice, laissant transparaître son soulagement mais aussi son incompréhension face à l’absence prolongée des hommes sur cette question cruciale.
Une réaction émotionnelle teintée de soulagement
L’actrice a rappelé avec amertume qu’il « n’y a pas un homme qui s’est coupé les cheveux » en soutien au soulèvement des Iraniennes il y a deux ans. Une absence masculine qu’elle ne comprend pas, affirmant que si la parole des femmes « n’est pas reconnue, ça n’existe pas ».
L’urgence d’une prise de parole masculine
Tribune de 100 hommes en soutien au mouvement #metoo : « Enfin ! C’est pas possible de n’avoir que les femmes qui parlent », lance Juliette Binoche, les larmes aux yeux #le710inter pic.twitter.com/rsFe1K2OW4
— France Inter (@franceinter) May 1, 2024
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Juliette Binoche a insisté sur le fait que, depuis plusieurs années, « toutes les femmes attendent » de voir ces réactions de la part d’acteurs et de réalisateurs. « C’est une nécessité, sinon il n’y a pas de changement », a-t-elle martelé, les larmes aux yeux.
Cette prise de position émotionnelle fait écho aux propos tenus par l’actrice lors de son passage dans l’émission « Clique » sur Canal+, le 30 avril dernier. Elle y avait salué la prise de parole courageuse de Judith Godrèche, qui a accusé Benoît Jacques et Jacques Doillon d’agressions sexuelles.
Briser le silence, une étape cruciale
« J’étais très heureuse qu’elle parle », avait déclaré Juliette Binoche à propos de Judith Godrèche. « On a besoin de ces paroles-là, c’est très important. » L’actrice avait alors appelé les hommes à s’exprimer sur ces sujets, estimant que « si les hommes reconnaissent, parlent, entendent et s’expriment, ça changera ».
Selon elle, les hommes ont tendance à se « serrer les coudes » face aux accusations, en se disant « Mais c’est quoi cette histoire, qu’est-ce qu’elles nous veulent, on n’a rien fait de mal… ». Pourtant, Juliette Binoche est convaincue que « reconnaître, en tant qu’homme [qu’il y a des agresseurs et des agressions], ça change tout ».