Polyurie : pourquoi j’urine autant ?

PubliĂ© le 17 septembre 2025 par: Ătre Heureux
La polyurie, souvent nĂ©gligĂ©e ou confondue avec dâautres troubles urinaires, peut rĂ©vĂ©ler une maladie sous-jacente grave. Comprendre ses causes et ses diffĂ©rences avec la pollakiurie est essentiel pour agir vite et Ă©viter des complications.
La polyurie correspond Ă une Ă©mission dâurine supĂ©rieure Ă 3 litres par jour chez lâadulte, alors que le volume normal se situe entre 1,5 et 2 litres. Ce nâest pas seulement uriner souvent, mais Ă©vacuer de grandes quantitĂ©s dâurine Ă chaque passage. Les urines sont souvent claires comme de lâeau, et les patients se lĂšvent parfois plusieurs fois la nuit, perturbant leur sommeil.
Polyurie vs pollakiurie : une différence cruciale
Il ne faut pas confondre la polyurie avec la pollakiurie, qui désigne des envies fréquentes mais de petits volumes urinaires, souvent liés à une cystite ou une vessie hyperactive. Dans une vraie polyurie, le volume quotidien est anormalement élevé.
Causes fréquentes et bénignes
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ExcÚs de boissons : hydratation massive en été, consommation importante de café, thé, biÚre ou alcool.
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Prise de diurĂ©tiques : traitements de lâhypertension ou de lâinsuffisance cardiaque provoquant volontairement une augmentation du volume urinaire.
Causes médicales plus sérieuses
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DiabÚte sucré non contrÎlé : un excÚs de glucose dans le sang déborde dans les urines, entraßnant une diurÚse osmotique. SymptÎmes associés : soif intense, fatigue, perte de poids.
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DiabĂšte insipide : dĂ©ficit en hormone antidiurĂ©tique (ADH) ou rĂ©sistance des reins Ă lâADH. Lâurine devient trĂšs claire et abondante, obligeant Ă boire jusquâĂ 8 Ă 10 litres par jour.
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Polydipsie primaire : consommation compulsive dâeau, souvent dâorigine psychologique.
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Maladies rĂ©nales ou hypercalcĂ©mie : atteintes tubulaires chroniques perturbant la concentration de lâurine.
SymptÎmes associés à surveiller
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Urines abondantes et trĂšs claires.
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Réveils nocturnes répétés (nycturie).
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Fatigue, soif excessive ou perte de poids.
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Envie urgente et frĂ©quente dâuriner (peut sâaccompagner de pollakiurie).
Quand consulter ?
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Si la polyurie persiste plus de quelques jours.
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Si elle sâaccompagne de soif intense, perte de poids ou grande fatigue.
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Si elle survient brutalement ou touche un jeune enfant (risque de déshydratation rapide).
Diagnostic et examens
Le mĂ©decin commence par un interrogatoire (habitudes de boisson, mĂ©dicaments, antĂ©cĂ©dents). Un calendrier mictionnel et un recueil des urines sur 24 heures permettent dâĂ©valuer le volume. Des analyses biologiques (glycĂ©mie, ionogramme, calcĂ©mie, crĂ©atinine) et parfois un test de restriction hydrique sous surveillance hospitaliĂšre peuvent confirmer la cause.
Traitements adaptés à la cause
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Causes bénignes : réduire boissons excitantes ou alcool, adapter les diurétiques sous contrÎle médical.
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DiabÚte sucré : équilibrer la glycémie (alimentation, antidiabétiques ou insuline).
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DiabĂšte insipide : traitement par desmopressine, analogue de lâADH.
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Polydipsie primaire : prise en charge psychologique ou psychiatrique.
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Maladies rĂ©nales ou hypercalcĂ©mie : suivi nĂ©phrologique, correction de lâhypertension ou traitement de lâexcĂšs de calcium.
Un symptĂŽme Ă ne pas banaliser
La polyurie nâest pas une maladie en soi, mais un signal dâalerte. Quâil sâagisse dâun trouble bĂ©nin ou du premier signe dâune pathologie grave comme un diabĂšte, un diagnostic rapide Ă©vite des complications. Surveiller son volume urinaire et consulter un mĂ©decin en cas de doute reste la meilleure prĂ©vention.